Le blog de marion

Bon je sais, mon blog n'est pas à jour, mais figurez-vous que j'ai vécu ces derniers temps des bouleversements émotionnels intenses, et que je commence tout doucement à reprendre un cours de vie normal...

Et oui, j'avais cru que le bonheur était éternel, que j'avais fondé un foyer et un réseau d'amis solide, sauf que, en dépit de tous mes efforts pour les en empêcher...ILS SONT PARTIS !!!!

Alors, j'estime que je leur dois un dernier hommage..

D'abord à toi Juanita John Jeanette, toi sans qui ces premiers mois à Montréal n'auraient pas eu la même saveur, sans qui la gang du monde n'aurait pu exister, sans qui j'aurais ignoré peut-être ma vie durant qu'un muffin peut être découpé en trois...Toi  qui m'a permis de révéler au grand jour mon admiration pour Gilbert Montagnier (bon j'étais alcoolisée et loin d'être seule, mais c'est un fait, cette soirée grand froid a réveillé les ardeurs de bien des convives), toi, qui m'a appris à reconnaître au premier regard les buffets qui valent la peine d'être dégustés, toi, qui fût un modèle par ta rigueur, ton sens de l'organisation et ton acharnement au travail (enfin là j'extrapole, j'imagine que quand tu travailles tu dois être comme ça, mais j'ai pas eu vraiment l'occasion de le constater)...Et bien, un grand merci pour tout Juanita, c'est pour toi que je recommence à écrire ce blog...parce que je sais bien que même en Finlande, y aura bien des moments où t'auras juste envie de glander et de te documenter sur le web, sur la vie de tes ex-costagiaires ou la recette des macarons au sirop d'érable !

Ensuite à vous, Yannick et Charlotte, mes supers fabuleux colocs !

Merci à vous, mariage de la bière du Nord et du champagne, de la mauvaise fois et de l'humour, de la poutine et des plats vietnamiens... merci pour votre patience lorsque une envie pressante vous saisissez et que je prenais tranquillement mon temps dans la salle de bain, pour votre sens du partage et de la gastronomie (grâce à eux j'ai aussi appris que Jeanne pouvait se tromper et qu'un muffin chacun, c'est même parfois pas assez), merci pour votre sens de la décoration (la, que dis-je, les boules à facettes brillent de milles feux dans la cuisine comme pour rappeler que même absents vous éclairez encore mon quotidien) et du jeu (je doute que mon nouveau coloc apprécie les parties de golf d'appartement)...merci pour l'ensemble des choses que vous m'avez enseigner (ce qu'est un triplex, le problème de la patrimonialisation, comment déchiffrer le messages secrets inscrit sur une tasse à l'effigie du Québec) bref, merci pour ces agréables moments passés ensemble, vous aller très beaucoup me manquer mais je serais forte, et au pire j'irais me réconforter chez Copains d'abord...

Je publie deux photos atroces, mais j'en prends aussi pour mon grade donc vous ne m'en tiendrez pas rigueur, j'ai trouvé qu'elles résumaient à merveille l'esprit de notre coloc !

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, je précise que la chanson qui passait devait être un truc comme Bambino de Plastic Bertrand !

Même si cela n'est pas du tout représentatif de mon séjour au Québec, qui se passe super bien de façon générale, il me semble grand temps de vous raconter ma soirée de samedi dernier, parce que quand même en ce moment j'en rate pas une...

Commençons par le commencement... Puisque nous laissons traîner nos oreilles partout, à l'affut de toute nouvelle information, Jeanne, Laure et moi avions eu échos de l'existence d'une boîte de nuit, située au dernier étage d'un building avec à la clé une terrasse et vue époustouflante sur les lumières de la ville... Boîte de nuit relativement ouverte, puisque tu peux être VIP invité par toi-même juste en t'inscrivant sur internet...Samedi dernier, nous décidons donc d'aller bouger nos petites fesses sur le dancefloor et faire briller nos petits yeux sur la terrasse de l'altitude 737, de son vrai nom.

Au programme, rendez-vous 21h30, ici les boîtes ouvrent à 22h, petit tour au 737 puis, pour clôturer la soirée en beauté, dégustation d'une poutine (= frites + sauce brune + morceau de fromage...léger et sain, une spécialité québécoise). Tout se passe bien, hormis quelques difficulté à trouver la porte d'entrée de la boîte et excepté le sentiment d'être hyper couverte en comparaison avec les québécoises, qui comme dit si bien mon coloc, sont « très féminines » (jupes raz les fesses, short que on dirait que c'est une culotte et autre tenue « très distinguée »....alala comme dirait mon autre coloc, vêtue de sa charmante polaire rose, « la classe à la française, on l'a ou on l'a pas » !). Néanmoins, l'ambiance boîte n'étant pas forcément notre truc nous décidâmes de partir plus tôt que prévu, or nos estomac n'ayant donné aucun signe de faim, nous remettons la poutine à une autre fois et nous dirigeons vers le métro, où les filles me laissent en toute sécurité...Il est minuit et quelques, y a du monde partout, j'ai eu un métro, je rentre chez moi...parfait.

Sauf que, après le métro, je prends un bus, qui n'était pas arrivé au moment où je sors de la station et que donc, j'attends en faisant la file, disciplinée comme tout le monde...J'en profite pour discuter avec mon voisin de file (en fait c'est lui qui me parle, il croyais qu'on se connaissait...). Tout va bien.

Mais subitement, je suis prise d'une bouffée de chaleur, immédiatement suivie d'une petite perte de connaissance et c'est comme ça que je me suis littéralement ramassée la gueule sur le trottoir...Oui, oui, parce que, apprenez chers lecteurs, que lorsqu'on fait un petit malaise, on ne trébuche pas, on ne titube pas, on n'a pas un genoux qui flanche...non, on s'étale comme un poids mort en plein milieu du trottoir sans aucune tentative pour se retenir (et pour preuve, les paumes de mes mains n'ont même pas une égratignure)..ah ben non, parce que je fais les choses en grand moi, il fallait que ce soit splendide, surprenant, édifiant et à la tête des gens qui m'entouraient, je peux dire que ça l'a été... Fort heureusement, mes collants acheté à 1 dollar sont intacts, pas même une petite échelle, par contre, moi, j'ai pris cher...

Alors que je pisse le sang du menton et que le gentil québécois avec qui je discutais poliment 2 minutes avant m'assure qu'il est préférable que je ne vois pas ce que j'ai...ce dernier m'enmène en taxi jusqu'aux urgences les plus proches (parce que s'ils avaient appelé l'ambulance, j'aurais du payer la peau du cul, et déjà que j'en avais plus sur le menton, c'était trop pour une même soirée).

La suite au prochain épisode (que j'écris titsuite c'est juste pour pas avoir un article de trois pages, mais j'y peux rien, mes expériences m'inspirent !).

Il y a de cela plus d'une semaine, mes fabuleux colocs me proposaient d'aller gratuitement (durant la semaine de la culture les étudiants étrangers ont des entrées gratuites dans différents musés, et lieux culturels) faire un petit tour dans le jardin botanique de Montréal.

Je précise que celui-ci est l'un des plus grand au monde, et on peut y visiter des jardins japonais, mexicains, français...Bref observer des zolies petites fleurs du monde entier... On s'attendait donc à une bonne bouffée d'air frais et de verdure, au beau milieu de la ville.

Bon comme en ce moment, il y a une exposition spéciale dans le jardin chinois « la magie des lanternes », on s'est dit qu'on allait y aller le soir pour voir un peu de quelle magie il s'agissait.

Comme évidemment, rien ne se passe jamais comme prévu, nous avons attendu une bonne trentaine de minutes Pauline, une copine de mes colocs devant l'entrée (où , ce que nous apprîmes plus tard, elle se trouvait pourtant) et avons donc pu profiter pleinement de la magie des lanternes pendant la nuit...

Evidemment, ça faisait un peu Walt Disney, et je pense que cette expérience est vraiment plus impressionnante quand on n'a pas dépassé l'âge de trois ans mais c'était quand même joli !

Par contre pour la suite de la visite, nous avons pu constater que l'observation des plantes était quand même plus aisé à la lumière du jour, ce qui explique probablement que le reste du parce était fermé quand nous avons voulu continuer... Peu de souvenirs botaniques donc, mais nous avons était faire un tour dans l'insectarium, de manière à ce que je puisse tenter d'identifier le responsable de la réaction cutanée, précédemment décrite sur ce blog...

J'ai quelques pistes...

Puisque je suis avant tout partie au Québec pour faire un stage, je me devais de commencer à en parler...En guise d'introduction, j'ai décidé de vous présenté l'équipe de journalistes du journal Le monde.

Alors tout d'abord, il faut que vous sachiez de quoi on parle, vous avez ici à faire à des journalistes très expérimentées, des as de la plume, des championnes du micro-trottoir, les héroïnes du décrochage de téléphone...sérieuses, capables de garder leur calme en toutes circonstances, habituées aux journées de 18heures...Bref, le gratin du milieu journalistique.

Elles sont quatre : Jeanne, Laure, Géraldine et Moi...Mais elles ne sont pas seules...Leurs missions ultra secrètes leurs sont attribuées par ce qu'on pourrait appeler...hum..un « rédacteur en chef », oui c'est un peu près ça...Un homme de l'ombre, qui travaille loin des flashs des objectifs et dont vous ne verrez donc pas le visage : Pierre.  Pierre est un peu à notre joyeuse gang, ce que Charlie est aux drôles de dames, comme il mérite un article à lui tout seul, cela fera l'objet d'une de mes prochaines interventions...

Moi, Géraldine, Jeanne et Laure

Alors comme une photo ne suffit pas, je vais vous présenter individuellement chacune de mes costagiaires... Je suis à peu près certaine qu'elles laisseront des commentaires là-dessus, mais qui aime bien châtie bien, et en tant que future journaliste, je me dois d'être objective quant aux informations que je vais vous divulguer sur leur compte.

 

Commencons par celle que j'ai rencontré la première : Jeanne.

Alors, ce qu'il faut d'abord savoir de Jeanne, c'est qu'elle a la fâcheuse habitude de vouloir toujours tout partager, quand il s'agit de nourriture...Ainsi, lorsque nous nous rendons à notre désormais traditionnel café-muffin, celle-ci nous propose inévitablement de commander un muffin pour quatre ( !). En dehors de ça, Jeanne fait partie de la France qui se lève tôt (même au Québec) et qui pratique (motivée par ses colocs) le footing à haute dose...Mais cela ne présume absolument pas de ses opinions politiques. Elle pratique également la salsa, et ce avec pour cavalier un chinois, dont elle espère qu'il fera des progrès. Mais surtout, la vraie passion de Jeanne dans la vie, c'est le tricot, au point d'interroger une parfaite inconnue dans le métro pour savoir où se procurer de la laine...

Jeanne a également toujours le mot pour rire et le fou rire intempestif, ne pouvant se retenir d'esquisser un sourire lorsque Coco nous fait part de ses commentaires hautement instructifs sur la vie sexuelle des castors. Elle imite à merveille ce que serait l'accent d'un immigré toulousain installé au Québec depuis quelques années mais éprouve encore quelques difficultés à comprendre ses interlocuteurs  québécois, surtout lorsque ceux-ci ont un caramel au beurre salé en bouche...

 

Ensuite, il y a Laure.

Laure est avant tout expert es conduite d'une voiture à boitier de vitesse automatique, sur 300km, alors qu'il pleut des cordes et que l'on parvient difficilement à distinguer les panneaux qui indiquent « la bonne route » et ceux qui indiquent « la route qu'il ne faut pas prendre ». Elle excelle également dans l'art de prendre des photos quand tout le monde autour d'elle n'a plus de batterie, oublié son appareil ou regarde toujours du mauvais côté quand une baleine fait surface.

Adepte des réunions féministes, Laure est toujours disponible pour couvrir les événements qui se déroulent en soirée...

C'est également une fille, comment dire, « pleine d'entrain », qui se réjouit à la simple idée de mélanger des légumes : « ouais ! »

Vous me direz, mais cette fille est parfaite...et non, Laure a un défaut...ce défaut, en soit parfaitement pardonnable, ce sont ses compétences culinaires...Si elle pratique à merveille l'art d'acheter du chili con carne au tofu tout préparé, Laure préfère néanmoins se délecter des petits plats préparés par sa coloc...Bon d'accord elle fait la vaisselle, mais quand même !
J'avoue qu'en fait,  ces informations relève plus de la rumeur que Laure a elle-même lancée sur son compte...Je découvrirais peut-être bientôt qu'elle a des talents cachés de cuisinière !

 

 

Enfin, il y a Géraldine.

Avant de la connaître nous avions quelques appréhensions, vielles animosités iepiennes obligent, Géraldine étant une élève de Sciences-po Paris... Mais finalement, nous sommes passées au-dessus de nos idées préconçues (nan mais c'était pas non plus super dur !) et nous entendons bien avec cette quatrième stagiaire. Faut dire que Géraldine est une fille plutôt sympa, toujours d'accord pour un café-muffin ou pour tenter d'obtenir des réponses d'un vieux papy qui ne doit pas connaître le principe du micro-trottoir.

Que vous dire sur Géraldine ?  Tout d'abord, je pense qu'il est important de signaler combien sa sagesse nous éclaire dans notre tentative de comprendre la société québécoise...Ainsi, Géraldine a toujours une explication claire et précise aux questions que nous nous posons. Exemple : mais pourquoi les québécois appellent-ils leur copines leurs « blondes » et bien tout simplement parce qu'ici il y a plein de blondes...Et oui, fallait y penser !

Ensuite, Géraldine est une fille un peu près normale, même si il lui arrive parfois des aventures bizarres, comme par exemple la visite de  voisins tôt le matin, venus récupérer des plantes vertes...

Comme les deux autres, elle a le rire facile  et la ferme intention de profiter à fond de son séjour au Québec ...
Bref, avec une telle équipe, je pense que le journal communautaire Le Monde va voir exploser son nombre de lecteurs... Et moi, j'ai bien l'impression d'avoir eu de la chance de tomber sur des filles comme ça...

 

Première excursion : Tadoussac

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Après 2 semaines à Montréal, il était temps de découvrir les charmes du "vrai" Québec...Bon avec mes costagaires, on a décidé d'aller faire un petit tour à Tadoussac, charmant petit village aux portes du fjord du Saguenay : côté authentique, c'est pas tout à fait ça car le coin est extrêmement touristique mais pour les sensations, c'est l'endroit à visiter.
En effet, le Saint Laurent abrite de mai à octobre diverses espèces de baleines qu'il est possible d'observer à partir de bateaux de croisière ou pour les plus téméraires, à bord d'un zodiac...
Nous avons été chanceuses car nous avons pu observer quantité de baleines, malheureusement sur les photos les bestioles ressemblent plutôt à de petites tâches noires...Mais j'ai quelques films que je mettrais prochainement en ligne!!
En dépit des températures, qui dépassent difficilement les 0° au large, la croisière de 3h fut un véritable moment de plaisir...Entre autres, nous avons pu observer une vingtaine de baleines petit rorqual en pleine chasse...Elles nous ont même montré leurs gorges toutes roses...Nous avons aussi vu des bélugas, la population présente dans le Saint-Laurent étant la plus au sud du monde (bon d'accord, considérer que le nord du québec puisse être au sud de quelque chose, faut imaginer!!!)) Et de loin (en gros on a vu leur souffle) des baleines rorqual commun, beaucoup plus grosses. Bref, ça valait les 65 dollars que la croisière coûte!
Néanmoins, il n'y a pas que des baleines à tadoussac...L'unique auberge de jeunesse du village propose également une "ballade aux castors", avec pour guide Coco (personnage haut en couleurs et en odeurs si j'ose dire...). Assez surprenante, la ballade s'est rapidement transformée en randonnée en forêt autour d'un lac artificiel, paysage splendide quand on pouvait le distinguer...c'est à dire au cours des rares moments où nous n'avions pas une branche de sapin dans la figure, un cours d'eau à enjamber, une falaise à escalader ou un tronc d'arbre à enjamber...Surtout que, n'étant pas prévenues, nous n'avions pas vraiment l'équipement adapté!!! Au final, nous avons quand même pu rencontrer les castors (papa castor, maman castor, ado castor et bébé castor) mais la ballade nous a un peu déçues (les commentaires ne nous ont pas appris grand chose).

Ce fut néanmoins un week-end très sympathique...

Bon plan: Pour le trajet, nous avons décidé de louer une voiture(à 5 cela nous est revenu à 16 dollars chacunes) le week-end, c'est intéressant de faire appel à la société "entreprise", dédiées aux entreprise, elle fait une réduction de 50% !